ISBN : 9782909140162
184 pages - 16 € - format 13/19
Le mot de l’éditeur
Ce texte
fut publié une première fois en 1973 par un tout jeune philosophe, alors
élève de E. Lévinas, à qui l’on doit depuis un magistral ouvrage sur Lacan et la philosophie (PUF, 1984) mais également, murie au long des décennies suivantes, une vaste réflexion sur l’Existence,
l’Evénement, le Capitalisme et la Fin de l’Histoire.
Ce texte exhumé paraît
exceptionnel à plus d’un titre. Si Jean Fourastié, dans une chronique pour l'Express d'août 1973, le qualifiait de "clair, classique, sans complaisance", vantant par là sa rigueur irréprochable, l'on pourrait ajouter à cette série laudative les termes de lumineux, somptueux, roboratif... L'auteur se tient au plus près des
écrits de Nietzsche – largement cités et commentés – avec lesquels il fait corps littéralement. En moins de deux cents pages il va droit
à l’essentiel, exhibe la quintessence de la pensée nietzschéenne en
faisant des thèmes de la Physis et de
l’Individu son épicentre.
Par sa précision et son
érudition, cet ouvrage peut constituer une excellente introduction à la
philosophie de Nietzsche au profit des lycéens, des étudiants et du grand public. Au-delà, ce livre propose une véritable initiation à la philosophie pour quiconque cherche à ranimer en lui la flamme d'une pensée vivante et créatrice. Les philosophes
professionnels, quant à eux, y trouveront un bain de jouvence et s'intéresseront de près à la discussion engagée à propos de la lecture heideggerienne de Nietzsche.
Nous sommes particulièrement heureux de rendre ce texte à nouveau disponible et - grâce à son prix contenu - accessible au plus grand nombre. Davantage qu'une réédition : une seconde naissance !
Le mot de l’auteur (4è de couverture)
Où est la pointe de ce
que nous enseigne Nietzsche ? Destructeur d’idoles, il s’élève contre le
discours de ce que la psychanalyse dénomme le Surmoi. Que ce soit le discours
commun des sociétés traditionnelles — avec son écrasement de l’individu par la
communauté. Que ce soit l’actuel discours médiatique — avec son individu
individualiste jouisseur et désespéré. Nietzsche appelle à laisser place à
l’individu véritable, créateur, celui qui s’affronte, autant qu’il le peut, au
non-sens constitutif de l’humain (néant, pulsion de mort, péché…) et qui donne
sens à ce non-sens. Là est son actualité définitive.
C’est à préciser cette
visée de Nietzsche, et à discuter l’interprétation que Heidegger en a donnée,
que se consacre le présent essai, republié ici plus de quarante ans après sa parution.
Sous le titre Physique de Nietzsche, il y est question non pas d’étudier les
conceptions que Nietzsche a pu défendre dans certains domaines scientifiques,
mais de le suivre proclamant la puissance créatrice de la vie — de la vie comme
volonté de puissance et comme Physis.
Ancien élève de l’École Normale Supérieure de la
Rue d’Ulm et agrégé de philosophie, Alain Juranville a enseigné la philosophie
moderne et contemporaine à l’Université de Rennes et publié plusieurs ouvrages
aux PUF.
Les premiers comptes-rendus
- Gilles Behnam sur son blog
Les premiers comptes-rendus
- Gilles Behnam sur son blog